Lina Simahfoud (17 à 30 ans)

Vaudreuil-Dorion

Je suis chez moi

Notre histoire a plutôt mal commencé ;
Brisée par la perte, je venais de déménager.
Bouleversée par la peine, devant bâtir de nouveaux repères sans savoir par où commencer,
J’étais loin de me douter qu’en ton sein, je me serais sentie davantage chez moi que je ne l’ai jamais été.
Je me souviens de ma toute première fête du citoyen : été 2014.
Accueillis par ta douce et tendre chaleur humaine.
Alors que je me servais des petits gâteaux présents au buffet.
Tu m’as donné un avant-goût de ta faim pour l’engagement communautaire.
Une saveur dont je ne me suis toujours pas lassée
XXXXXXX, ma maison, ma ville d’adoption, celle dans laquelle j’ai toujours souhaité vivre sans  le savoir.
Vaudreuil-Soulanges, ma région ; dès mon arrivée, tu m’as soulagée d’un poids qui me poursuivait sans relâche.
Tu m’apportais du réconfort dans chacun de tes refuges :
La maison de Félix,
La marina,
Le parc Esther-Blondin,
La baie et sa piste cyclable, La maison Tresler,
Le  musée régional,
La minuscule presqu’île au bout du parc de la Maison Valois,
Son immense « Je suis »,
Sans oublier la bibliothèque municipale et sa forêt enchantée
Où j’ai appris la magie des mots…

Vaudreuil-Dorion, ville en expansion,
Symbole d’une enfance pouvant évoluer aussi bien dans la bonne que dans la mauvaise direction,
On te reprochera toujours d’être « trop ceci » ou « pas assez cela », car c’est dans la nature des gens de se concentrer sur ce qui ne va pas.
Entre les citoyens et ceux qui te dirigent,
Qui se disputent à savoir « ce qui est bon pour toi »,
Moi Vaudreuil-Soulanges, tu me fais penser à moi enfant,
Ainsi qu’à l’image de n’importe-quel parent :
Imparfait, mais qui fait de son mieux.
Tout en réussissant avec brio,
À conserver ton précieux  héritage,
Tout en restant ouverte au changement,
À l’image de ta magnifique diversité,
Des nombreuses communautés que tu accueilles,
Pour toi Vaudreuil-Soulanges, je veux tout simplement,
Que tu restes toi,
Et surtout,
Que chacun se sentent autant chez soi dans tes bras,
Que moi.