Pincourt
J’aimerais chanter les louanges de tes flancs, de tes sillages
De tes cimes et de tes rivages
Au gré de mon flânage
Faire l’éloge du vert de ton feuillage
Et honorer la diversité de tes paysages
Je choisirais les mots les plus colorés pour composer un long message
Pour parler des saisons qui t’habillent d’année en année, de ville en village
Du soleil qui se lève et se couche sur tes pâturages
De la pluie et de la neige qui recouvrent tes branchages
Quand le ciel s’amuse avec les nuages
Car l’air est toujours frais dans mon voisinage
J’aimerais être la voix du poète qui partage
Son amour pour ces terres où un jour il ou elle fit naufrage
Après un long pèlerinage
Pour découvrir comme un bon présage
Tes lieux où l’ancien et le nouveau font bon ménage
J’aimerais raconter la vie de ces gens aux multiples visages
Qui ont pris racines, ici, chez toi, avec tout leur bagage
Suite à un ou plusieurs voyages
Se sont arrêtés pour s’abreuver à ton langage
Et célébrer un autre baptême, un autre mariage
J’aimerais faire ton portrait comme un tissage
De paroles, de musiques et d’images
Dessiner tes clochers sous forme de collages
Disposés à même les pages
D’un mémorable ouvrage
Que j’envelopperais dans le plus bel emballage
Pour l’offrir à tes enfants en héritage
Lors d’un grandiose vernissage
Car tomber dans l’oubli serait terriblement dommage
J’aimerais surtout que l’on t’évite les ravages
D’une modernité monstre et sauvage
Où le béton ferait ombrage
Aux parcs, aux champs et aux plages
Où les immeubles à trop d’étages
Étoufferaient les arbres en avalant leur éclairage
Où les routes deviendraient d’énormes engrenages
Causant ainsi encore plus d’embouteillages
J’aimerais que tes terres servent toujours aux élevages
Et que chaque citoyen se consacre au compostage
Faisant preuve de compassion et de courage
Afin d’éviter les dérapages
J’aimerais que mon humble passage
Au sein de ton équipage
Puisse te rendre, Ô Vaudreuil-Soulanges, éternellement hommage