Saint-Lazare
Le Kraken du Lac des Deux-Montagnes
On raconte que la tourmente entourant le pont de l’Île-aux-Tourtes remonte à plus de 50 ans. En effet, une chose mystérieuse se produit chaque nuit dans les eaux du Lac des Deux-Montagnes, affaiblissant la structure du pont.
Tout commença en 1962, année du début de la construction du pont. On dit que construire celui-ci était très ardue. Chaque matin, à leur retour au chantier, les travailleurs découvraient des nouvelles fissures dans la structure du pont et devaient réparer les dommages.
Un matin, à bout de nerfs, des travailleurs décidèrent de se rendre au poste de police de la Sûreté du Québec sur le boulevard Harwood à Vaudreuil pour demander une enquête afin de trouver le coupable. La police avait eu écho que des pêcheurs avaient récemment eu une frousse dans les eaux du lac des Deux-Montagnes près de Hudson. Alors qu’ils tentaient de ramener un filet rempli de poissons, une force soudaine tira à contresens et fit presque chavirer le bateau. Des citoyens avaient également rapporté avoir vu une créature mystérieuse dans le canal de Pointe-des-Cascades.
On rassembla une équipe de policiers de la MRC pour planifier une surveillance des lieux pendant la prochaine nuit. L’unité équestre de Saint-Lazare allait patrouiller les rives alors que les autres policiers allaient naviguer dans les eaux entourant les piliers du pont.
Lorsque la nuit tomba, l’inspection fut commencée. Le temps était brumeux et les policiers peinaient à bien s’éclairer. Sous le pont, on y aperçut quelques nouvelles fissures. Le vent s’éleva alors et tout bascula. Des vagues déferlantes venaient de toutes les directions, et un grondement se fut entendre. Les piliers tremblaient. Tout à coup un monstre marin surgit de l’eau et brisa un des bateaux. Les policiers tentèrent de vaincre le kraken en se battant contre ses tentacules et en l’aveuglant avec des lampes. Soudainement, le kraken lâcha un cri perçant et disparu aussi rapidement qu’il était apparu.
On ne revit plus jamais le kraken, mais on redoute qu’il soit toujours présent dans les eaux du lac continuant d’endommager le pont et poussant parfois un cri dans la pénombre de la nuit.