Daphné Lefebvre (+19)

Rivière Beaudette

J’aime Vaudreuil-Soulanges en français

D’aussi loin que je me souvienne, je suis attachée à la région de Vaudreuil-Soulanges. Mes grands-parents louaient un chalet à l’embouchure de la rivière Delisle, à Coteau-du-lac. Puis, mon oncle a construit sa maison sur le terrain voisin de ce chalet. Lorsque nous partions de la maison, sur la Rive-sud de Montréal pour aller les visiter, rien ne me rendait plus heureuse que de voir la voiture se diriger vers le Canal de Soulanges, à partir de Dorion. Je savais alors que mon père me raconterait ses souvenirs de jeunesse de pêche sur le Canal, de balades à vélo, de baignade dans l’eau fraîche.

Alors, quand est venu pour moi le temps de trouver une maison pour ma famille, ce n’est ni dans les Laurentides, où j’ai habité quelques années, ni sur la Rive-sud de Montréal où j’ai grandi, que j’ai cherché. Il était normal pour moi d’orienter mes cherches sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges. Le magnifique fleuve, les nombreux arbres, l’étendue des champs. Toutes des choses qui m’ont attirée. J’ai donc passé de nombreuses journées à sillonner les rues des différentes municipalités de la région, à la recherche de LA maison.

C’est l’automne qui nous a accueillis à Rivière-Beaudette, ma famille et moi. Je l’avais espéré; j’en étais convaincue, mais ne pouvais en être totalement certaine : j’avais trouvé un coin paisible et réconfortant; l’endroit où nous allions nous épanouir. Les années ont passées et m’ont prouvé que j’avais bien raison. J’ai appris à connaître les voisins, à découvrir le quartier et la municipalité. Cet environnement sécuritaire permet à mes enfants de jouer dehors sans que je sois inquiète. Mon choix nous permet tous de créer des souvenirs impérissables : Les multiples journées d’été passées dans lac Saint-François, l’émerveillement à la vue des renards, des dindons ou des voiliers d’outardes qui passent au-dessus de nos têtes.

Ici, toutes les saisons apportent leur lot de beautés, d’odeurs et d’activités. L’hiver laisse un décor féérique sur la rue, alors que les arbres ploient sous le poids de la neige. Au printemps, quel plaisir que d’ouvrir la fenêtre pour entendre les oiseaux chanter et les oies se préparer pour leur long voyage. L’été est la saison que nous attendons avec impatience. Enfin nous pourrons manger toutes les savoureuses choses qu’offrent la région : maïs, bleuets, fraises, framboises, ail, et tant d’autres. Puis, l’automne, qui me rappelle notre arrivée.

Après quelques années passées ici, j’ai appris à profiter de la vie communautaire. Que ce soit lors du cinéma en plein air, de la visite du Père-Noël, des festivités hivernales ou même du camp de jour, voir autant d’employés municipaux et de bénévoles s’y dévouer me fait sentir la bienvenue, même si je ne suis pas native d’ici.

Je voyage régulièrement pour le travail. Et, à chaque retour de l’aéroport, j’emprunte la route 338. Plus j’approche de chez moi, plus les sentiments de quiétude et de sérénité m’habitent. J’ai trouvé MA maison. MA municipalité. Cette région, c’est MA région.